Le terme du "quiet quitting" également appelé "démission silencieuse" en français, a émergé des États-Unis pour se faire une place dans le paysage professionnel de la France à partir de l'été 2022.
Le quiet quitting ne se traduit pas par une démission conventionnelle. Il se manifeste par une attitude où le collaborateur accomplit le strict minimum requis dans son emploi. Il se concentre uniquement sur les tâches clairement définies sur sa fiche de poste, déclinant toute responsabilité supplémentaire, respectant scrupuleusement ses horaires de travail et refusant souvent d'apporter son aide à un collègue en difficulté.
Pour les entreprises, les conséquences de cette perte d’engagement silencieuse sont multiples :
Cette nouvelle tendance du quiet quitting s'est principalement propagée par le biais des médias sociaux, notamment via le hashtag #quietquitting. Elle est directement liée à la crise sanitaire et à l'évolution des nouvelles façons de travailler, comme la globalisation du télétravail. Le salarié aspire désormais à un travail équilibré et en phase avec sa vie personnelle, le poussant à équilibrer sa charge de travail pour préserver sa santé mentale.
Cette démarche, qui est avant tout une quête de sens au travail, se concentre sur la préservation du bien-être au sein de l'entreprise. Elle touche principalement la jeune génération, en particulier la génération Z (née entre 1996 et 2012). Ce sont de jeunes actifs qui sortent des écoles et accordent une importance accrue à leur bien-être au travail et à l'équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. En effet, une étude de Malakoff Humanis indique que 23% des salariés âgés de moins de 30 ans disent avoir une mauvaise santé mentale, contre 16% pour l’ensemble des salariés. La marche est donc plus haute pour ce jeune public. Cela montre que le quiet quitting reflète une recherche de sens et de reconnaissance dans le monde professionnel.
Le quiet quitting est un phénomène de désengagement silencieux des collaborateurs qui se traduit par la réalisation du strict minimum dans leur travail, principalement en réponse à la recherche d'un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, ainsi qu'à la quête de sens au travail, particulièrement observées chez les jeunes générations.