Connaissez-vous le “nudge” ?
Signifiant “coup de pouce” en français, la théorie du nudge est un concept de sciences comportementales que l’on doit à l’économiste Richard Thaler qui explique en substance ceci :
Des suggestions indirectes peuvent, sans forcer, influencer les motivations ou inciter la prise de décision des groupes et des individus, de manière au moins aussi efficace que l'instruction directe, la législation ou l'exécution.
Cette théorie découlant directement du libéralisme, qui préfère substituer aux contraintes et aux règles des mécanismes incitatifs, a trouvé de nombreuses applications dans la vie courante.
L’une des plus connue est la fameuse mouche présente au fond des urinoirs masculins, destinée à inciter les utilisateurs à faire preuve de propreté en visant juste. De fait, ce simple dispositif mis en place dans les urinoirs de l’aéroport d’Amsterdam aurait permis de réduire de 80% les dépenses de nettoyage de ces toilettes.
D’autres exemples moins triviaux vous sont peut être familiers : messages d’encouragement sur les marches d’escaliers de stations de métro, lignes matérialisant la distance de confidentialité recommandée à la pharmacie, score nutritionnel des aliments…
Quel rapport entre mouche dans l’urinoir et futur du bureau ? Le lien est plus évident qu’il n’y paraît.
Depuis la fin de l’épidémie de Covid-19, de nombreuses entreprises se sont interrogées sur la meilleure manière de faire revenir les collaborateurs au bureau, pour recréer les fameux moments de cohésion et de sérendipité nécessaires à la culture d’entreprise.
Plusieurs manières de faire s’opposent alors :
Les entreprises ayant choisi la première solution ont pu connaître des échecs cuisants, à l’instar d’Apple, qui a perdu certains de ses cadres les plus expérimentés en forçant un retour au bureau. Twitter, Amazon et d’autres n’ont pas été épargnés non plus par les déceptions de salariés attachés à la flexibilité mise en place durant le Covid.
Imposer un retour au bureau forcé comporte des risques évidents, prouvés maintes fois lors des derniers mois : rancoeur envers le management, regret de l’ancienne flexibilité, qui peuvent aboutir jusqu’au désengagement du collaborateur voire à sa démission et recherche d’un nouveau poste.
Une étude d’ADP montre que 64% des salariés seraient prêts à quitter leur emploi si on les forçait à revenir au bureau à temps plein.
Plutôt que d’imposer ce retour au bureau, des mécanismes incitatifs ont donc été mis en place par certaines directions de l’Environnement de Travail pour favoriser le retour au bureau.
Ces mécanismes peuvent avoir plusieurs finalités :
Un petit déjeuner organisé tous les premiers vendredis de chaque mois peut être un exemple de nudge mis en place pour attirer les collaborateurs au bureau le vendredi, jour souvent délaissé par les collaborateurs (voir étude BVA pour Transilien, par exemple).
La définition exacte du nudge donnée par ses auteurs, MM. Thaler et Sustein, est la suivante :
Le nudge, le terme que nous utiliserons, est un aspect de l'architecture du choix qui modifie le comportement des gens d'une manière prévisible sans leur interdire aucune option ni modifier de manière significative leurs motivations économiques. Pour ressembler à un simple « coup de pouce », l'intervention doit être simple et facile à esquiver. Les « coups de pouce » ne sont pas des règles à appliquer. Mettre l’évidence directement sous les yeux est considéré comme un coup de pouce. Interdire uniquement ce qu’il ne faut pas faire ou choisir ne fonctionne pas.
Pour être efficace, il faut donc que ces “coups de pouce” soient suffisamment visibles sans être intrusifs ; incitatifs sans être contraignants.
Si l’absence de contrainte est facilement assimilable, c’est sur la bonne visibilité de l’action incitative que les Directions de l’Environnement de Travail peuvent se retrouver en difficulté.
Ici, plusieurs initiatives sont cruciales :
Sur-communiquer sur ces nudges est crucial pour générer un maximum de visibilité et d’adoption, et maximiser leur effet. L’engouement étant un cercle vertueux, ces nudges ont alors de fortes chances d’avoir un impact positif sur la fréquentation du bureau, pour les finalités évoquées ci-dessus.
Nous avons décidé de mettre en application le principe du nudge au sein de notre plateforme d'organisation du travail hybride. Avec la sortie de la fonctionnalité Evènements, Deskare prend un nouveau tournant dans son objectif d’aider les entreprises à organiser le futur du Travail qui leur correspond.
La création d’évènements “nudge” peut désormais intervenir directement depuis la page Planning de votre espace Deskare. Ces évènements peuvent être attribués à des individus ou équipes, ou bien être ouverts à tous. Ils peuvent être synchronisés avec Outlook et Google Calendar, et générer une notification d’invitation Teams ou Slack.
La visibilité des participants est essentielle pour donner envie au collaborateur de participer.
Avec la fonctionnalité Evènements de Deskare, en un coup d’oeil, les collaborateurs peuvent identifier les jours où il est important pour eux de se rendre au bureau.
Cliquez-ici pour découvrir le nudge dans Deskare
Et vous, avez-vous déjà mis en place du nudge dans votre entreprise ? Ecrivez-nous à hello@deskare.io pour nous partager vos meilleures initiatives, ou celles que vous avez observées chez d’autres entreprises. Nous sélectionnerons les meilleures pour en faire un article dédié !